Impact environnemental du numérique : l’évaluation prospective de l’ADEME et de l’ARCEP

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Une empreinte carbone du numérique qui pourrait tripler en France d’ici 2050

Le lundi 6 mars 2023, l’ADEME* et l’ARCEP** ont remis au ministre de l’Économie les résultats de leur étude prospective sur l’empreinte environnementale du numérique en France à l’horizon 2030 et 2050. Cette étude montre que, sans action pour limiter la croissance de l’impact environnemental du numérique, l’empreinte carbone du numérique pourrait tripler entre 2020 et 2050.

En août 2020, le Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et le Ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique ont demandé à l’ADEME et à l’ARCEP d’évaluer l’empreinte environnementale du numérique en France et d’identifier les leviers et bonnes pratiques permettant de la réduire. Les deux premiers volets de l’étude ont été publiés en 2022 et évaluaient l’impact global du numérique. Le troisième et dernier volet remis le 6 mars 2023 porte sur l’évaluation prospective de l’impact environnemental du numérique en France, à horizon 2030 et 2050.

Si aucune action n’est engagée, à l’horizon 2030 le trafic de données sera multiplié par 6 et le nombre d’équipements aura progressé de 65 % par rapport à 2020, du fait de l’essor des objets connectés. De ces progressions résulteront les augmentations suivantes :

  • + 45 % d’empreinte carbone du numérique en France,
  • + 14 % de la consommation de ressources en métaux et minéraux,
  • + 5 % de la consommation électrique finale.

Au final, à horizon 2050, si rien n’est mis en place, l’empreinte carbone du numérique en France pourrait donc avoir triplé. Pour atteindre l’objectif de l’Accord de Paris d’ici 2050, le numérique doit assumer sa part des efforts à engager.

L’étude présentée le 6 mars met en lumière plusieurs leviers envisageables : une « sobriété numérique » semble incontournable, et pourrait passer par une réduction ou une stabilisation du nombre d’équipements. La durée de vie de ces derniers pourrait être allongée par le développement de la réparation et du reconditionnement des terminaux. La systématisation de l’écoconception est également mise en avant dans l’étude, pour les terminaux, les infrastructures de réseaux et les centres de données.

Source : https://presse.ademe.fr/2023/03/impact-environnemental-du-numerique-en-2030-et-2050-lademe-et-larcep-publient-une-evaluation-prospective.html

Pour en savoir plus sur le sujet :

 

*ADEME : Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie.

**ARCEP : Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse.

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